Véronique Valdès et Titta Carvelli

Duo
  • Schubert
- Véronique Valdès / Mezzo-Soprano
- Titta Carvelli / Piano

Duo mezzo-soprano et piano

Francis Poulenc nous parle de « Elle », cette femme sans nom, malheureuse héroïne de La Voix humaine : « C’est moi, comme Flaubert disait « Bovary, c’est moi » ».
Alors qu’il traverse en effet personnellement une douloureuse séparation, Poulenc s’empare du texte de son ami Jean Cocteau, et compose cette « tragédie lyrique en un acte », nous présentant crûment une radiographie des sentiments humains d’une implacable justesse et d’une redoutable modernité.

« Elle » téléphone pour la dernière fois à son amour qui l’a quittée. Les interventions de ce dernier sont magistralement suggérées au spectateur par la partie instrumentale et les réactions de la protagoniste, seule en scène du début à la fin de la pièce. Au cours de cette ultime conversation, « Elle » traverse une myriade d’états émotionnels, passant de la plaisanterie à la passion, de la
menace de suicide aux cajoleries, des regrets aux accès de violence. Finalement vient l’inéluctable : il faut bien se résoudre à raccrocher.

Laissons le dernier mot à Denise Duval, muse et âme soeur de Poulenc, créatrice de l’oeuvre en 1959: « La Voix humaine est une expérience toujours renouvelée et toujours bouleversante pour l’interprète comme pour les spectateurs […] il faut savoir s’y donner absolument, comme on se donne à la vie ».

Gretchen am Spinnrade, D118, F. Schubert
La Voix Humaine, F. Poulenc
Véronique Valdès et Titta CarvelliVéronique Valdès et Titta Carvelli

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